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Dans son dernier n° du journal "Fonction Publique", l’UGFF publie un article qui nous éclaire sur le "bourrage de cranes" de nos responsables politiques, au sujet du volume d’emplois dans la Fonction Publique en France.

Le coup du boomerang.

Je ne sais pas si vous avez déjà essayé : vous lancez un boomerang et… vous attendez son retour.
Il y a - du moins selon mes propres expériences - 99,9999 % de "chances" qu’il ne vous revienne pas en pleine figure.
Et pourtant, voilà que l’actualité nous démontre que le contraire est possible.

Il ressort en effet d’une étude rendue publique par le C.A.S. (Centre d’Analyse Stratégique, organisme rattaché au 1er Ministre et que l’on ne saurait donc qualifier de particulièrement "subversif") que, concernant le volume d’emplois publics, la France se situe "dans la moyenne haute" des pays européens -très en dessous des pays nordiques par exemple - et que pour ce qui est de la ventilation de ces emplois " la France présente un profil similaire à celui de la plupart des pays de l’OCDE avec 52 % des rémunérations publiques versés par le niveau central, 25 % au niveau local et 23 % par les administrations de sécurité sociale".

Si on ajoute - comme le fait d’ailleurs ce même rapport - que cela s’accompagne en France d’un recours beaucoup plus faible à la sous traitance que ce qu’il en est dans d’autres pays, on pourra en conclure qu’on est très loin du discours hyper convenu sur le nombre trop important d’emplois publics en France au regard de ce qu’il en est chez nos voisins européens, argument dont usent et abusent les "politiquement corrects" pour tenter de convaincre de la nécessité des coupes claires qu’ils multiplient.

Certes il en est du volume de l’emploi public comme de beaucoup d’autres questions pour lesquelles "comparaison n’est pas raison" et on ne saurait en effet en aucun cas accepter que soit tirée d’un tel raisonnement la conclusion que les peuples devraient être dessaisis de leurs choix de modèle social, la seule référence devant désormais être ce que fait le voisin…) à qui on tient d’ailleurs le même discours, impulsant ainsi une spirale infernale de reculs sociaux.

Non, comparaison n’est pas raison, mais tout de même, pour une fois que le boomerang leur revient en pleine figure, on ne va tout de même pas bouder non seulement notre plaisir, mais surtout la démonstration du caractère mensonger de leurs arguments.

Article publié le 14 mars 2011.


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